Convention pour le Renouveau des Comores
Sambi, la tournante et les autres
Houmed M’SAIDIE SG de la Convention pour le Renouveau des Comores. |
Le président Sambi vient de proposer à Mohamed Ali Saïd, Président de l'Ile Autonome de Mohéli d'étendre son mandat ainsi que celui de Mohamed Abdouloihab, Président de l'Ile Autonome de Ngazidja d'une année pour les aligner à celui de Moussa Toyb, qui s'achève en 2013.
En reconnaissance de ce gracieux service, les Présidents Ali Mohamed Saïd et Abdouloihab doivent soutenir le projet référendaire du Président Sambi, qui, in-fine, vise à étendre son mandat de trois ans.
Le deal que propose le Président Sambi consiste à rallonger son mandat de quatre années, conformément à la Constitution de l'Union des Comores, à sept ans et celui des Présidents des Iles Autonomes de Mohéli et de Ngazidja, fixé par les lois fondamentales des îles a cinq ans, de rallonger leur mandat à six ans, le dindon de la farce dans l'histoire étant le Président de l'Ile Autonome d'Anjouan, qui, lui est confiné dans son mandat constitutionnel de cinq ans. Au finish le Président Sambi est prêt à partir en 2013. Mais en bon « démocrate » il va saisir le peuple pour trancher par voie référendaire.
Là où le bât blesse ce que le Président de l'Union donne l'impression de ne pas savoir ce qu'il veut. Il commence par dire pendant la campagne présidentielle en 2006 et après son élection et jusqu'au début 2007 qu'il va respecter la Constitution en vigueur, d'ailleurs il a prêté serment et s'est engagé solennellement à respecter la constitution en vigueur. Après l'éviction de Mohamed Bacar, il a commencé à tirer à boulets rouges sur les 4 présidents, 4 gouvernements et les 4 assemblées législatives. Et lors de son discours à l'occasion de la fin du mois sacré du ramadan, il a déclaré vouloir changer de régime en préconisant dans sa « reforme » constitutionnelle la possibilité pour le Président de l'Union de dissoudre l'Assemblée si celle-ci n'est pas en accord avec sa vision de la gouvernance, ce qui constitue un aveu de sa propre vision de la démocratie.
Et maintenant le Président Sambi est d'accord avec l'autonomie des îles telle qu'elle est actuellement et moyennant le changement des appellations à condition que son mandat soit porté à 7 ans, au lieu de 4 ; il est prêt à respecter le régime présidentiel tel qu'il est maintenant pourvu qu'il reste au pouvoir pendant 7 ans. En fait sa reforme constitutionnelle ne vise en tout et pour tout qu'à étendre son mandat, ses fameuses réformes ne visant qu'à installer une monarchie dont on sait de quel droit. En effet, tout le monde aux Comores sait que le Président Sambi n'est pas issu d'une quelconque lignée royale Comorienne. Il ne peut pas invoquer la monarchie de droit divin étant entendu que personne ne l'a classé comme étant le plus grand théologien Comorien.
Et malheureusement pour le pays et pour lui-même à 17 mois de la fin de son mandat, le Président Sambi n'a tenu aucun de ses engagements électoraux, au contraire sa gouvernance est plutôt catastrophique, sur tous les plans, pour le pays. Alors le Président Sambi devrait cesser de faire de la diversion et consacrer les quelques mois qui lui restent à répondre aux attentes de la population au lieu de livrer le pays à la mafia internationale pour satisfaire ses propres intérêts à ceux de ses thuriféraires.
Houmed M’SAIDIE
SG de la CRC.
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Esquisse de bilan à mi-parcours
Le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est au pouvoir depuis plus de deux ans. Arrivé en tête, d’abord à Anjouan, lors des primaires et ensuite dans les 3 îles lors des élections générales, il a été élu, rappelons le, en mai 2006, dans le cadre de la présidence tournante avec 56% des voix.
Le candidat Sambi avait alors promis des réalisations, et avait pris des engagements populistes qui ont émerveillés tous les Comoriens. Ce qui lui a valu une forte adhésion au sein des citoyens les plus démunis qui espéraient voir leur cadre de vie s’améliorer au cours de son mandat présidentiel.
Le phénomène « Sambi » avait ainsi gagné les esprits de la majeure partie des Comoriens. C’est pourquoi, il est utile de faire un bilan politique et socio économique des actions de celui qui, deux années auparavant, affichait un programme qui tournait autour de trois principales promesses devenues aujourd’hui le Plan d’Action de son gouvernement, à savoir :
- Un Projet Habitat : Ce projet phare du Président Sambi promettait «Une maison en dur pour tous les pauvres» grâce à une révolution «habitat» qui éradiquerait toutes les maisons précaires (en tôle et en paille) pour les remplacer par des maisons en dur. L’année 2007 a ainsi été proclamée « année de l’habitat ».
- Une Justice indépendante, égale et impartiale pour tous
- Une lutte contre la Pauvreté : lutte contre le chômage, lutte contre la précarité et la vie chère
Beaucoup de Comoriens ont cru au changement, beaucoup ont cru au miracle, et nombreux d’entre eux continuent toujours à y croire. Qu’en est il réellement ? Où en est –on par rapport aux trois objectifs fixés en 2006 ? Deux années plus tard : c’est l’heure d’un bilan à mi parcours pour ce programme ambitieux sur lequel les Comoriens avaient placé tant d’espoir.
Peut on aujourd’hui dire que les Comoriens vivent mieux qu’il y a deux ans ? Peut on dire que la précarité a diminué chez les comoriens ? Combien sont les comoriens qui, grâce au projet habitat, disposent aujourd’hui d’une maison en dur ? Les comoriens se sentent ils plus en sécurité, en ayant plus confiance en leur justice qu’il y a deux ans ? Bref, qu’y a –t-il de changé dans la vie quotidienne du Comorien moyen depuis mai 2006 ?
Ou en est-on avec les « Projets d’investissements » ? Que nous réserve le Programme FRPC avec le FMI, censé démarrer depuis 2006 ? Qu’en est-il des nombreuses «Affaires» qui lient des hauts dignitaires du régime avec les milieux douteux ? Où est ce la version anti-corruption du Président Sambi ?
Les réponses à ces questions, qui font l’objet de ce document, nous permettront de dresser une évaluation objective du Programme d’Action économique et social du Président Sambi.
Toutes les analyses qui y sont faites reposent sur des faits réels, c’est à dire des résultats appuyés par des chiffres.
Ce document dresse également un bilan politique et diplomatique des actions du gouvernement. Ce qui permettra d’évaluer la consolidation du processus de réconciliation nationale, qui constitue la motivation première de cette première tournante à Anjouan, à la suite de la crise séparatiste anjouannaise.
Il s’agira enfin, d’apprécier le respect ou non, par l’actuel gouvernement, de la Constitution, des textes réglementaires régissant l’organisation et le fonctionnement des nouvelles institutions constitutionnelles voulues par une écrasante majorité des Comoriens.
Qu’a pu apporter le Gouvernement du Président Sambi à ces nouvelles institutions démocratiquement mises en place par son prédécesseur et dont lui-même, en a bénéficié, grâce au respect de la tournante qui l’a conduit au Pouvoir en mai 2006 ? Peut on aujourd’hui, affirmer que les institutions fonctionnent mieux qu’avant d’une façon démocratique et respectent le droit à la différence et à l’opposition ?
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Deux ans après, qu'est-ce qui a changé ?
A mi-mandat du régime Sambi, force est de constater que la situation économique s’est détériorée; la situation sociale est devenue très préoccupante; la situation politique et diplomatique est confuse.
Plus grave encore, les acquis de la réconciliation nationale, fruits de sept années d’efforts, de travail de rapprochement entre les Comoriens, avec l’appui de la Communauté Internationale, sont remises en cause par le pouvoir qui privilégie les affrontements, la violence politique, les emprisonnements et la exacerbation des haines sociales.
Il est incompréhensible qu’après plus de deux ans de pouvoir, le régime de Sambi continue à afficher son mépris à l’encontre des responsables et hauts dignitaires du régime précédant; Et pourtant, le Président Sambi a hérité de son Prédécesseur des atouts que n’ont pas bénéficié nos chefs d’Etat dans le passé: Un pays crédible qui a retrouvé la stabilité politique et économique; un pays réconcilié avec des institutions certes complexes mais qui fonctionnent, une démocratie enracinée ayant permis au Président Sambi d’être élu; un pays sur la voie du progrès économique et social;des grands investissements ayant permis aujourd’hui au régime Sambi de mieux respirer : Une Université des Comores (qui forme plus de 4000 jeunes comoriens), une téléphonie mobile qui rapporte aujourd’hui des milliards de recettes à l’Etat, des Equipements électriques qui avaient permis au pays de tourner la page noire des délestages, un nouvel aérogare aux normes internationales, 3 banques commerciales, des protocoles d’investissements de complexes hôteliers, 34000 tonnes de goudron qui va permettre de bitumer toutes les routes de l’archipel ; un accord avec le FMI qui aurait permis l’effacement de 100 milliards de Fc de dettes extérieurs, une conférence de bailleurs de fonds qui aurait rapporté plus de 100 milliards de Fc. Qu’en a fait le Président Sambi de cet héritage? Quelle est la valeur ajoutée du régime Sambi ?
En continuant à anesthésier la population, notamment par ses formules de bénédictions, adressées aux citoyens avant chaque discours et en persistant à cacher la réalité aux Comoriens, à leur mentir et à entretenir de faux espoirs, le Président Sambi expose le pays à un réveil qui risque d’être brutal et douloureux.
Nous allons dresser, au fur et à mesure, un bilan comparatif entre les régimes Sambi et Azali au cours de ces prochains jours. Pour ceux qui, pour une raison ou une autre, continuent leur haine viscérale contre le régime Azali, la CRC préfère laisser les insultes gratuites mourir de leur propre poison.
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projet politique
Etre libre c’est être responsable. C’est la conscience que l’on a des droits mais aussi des obligations à l’égard de la communauté et des générations futures.
La Nation se vit à travers des symboles qui doivent être maintenus comme « Wo Wudzima Wamassiwa », le 06 Juillet, le drapeau vert et ces quatre étoiles ou la devise sur le fronton de nos régions. Nous refusons le communautarisme qui dissout notre identité, mais nous sommes convaincus de la richesse des différences que l’intégration républicaine garantit. L’Archipel doit aussi devenir forte et puissante pour relever plus efficacement les défis d’un monde où la concurrence entre les pays est de plus en plus rude.
Déterminée à marquer le paysage politique comorien, la CRC ne craint pas la critique sur son bilan, encore moins sur ses positions actuelles. La CRC croit fermement au pluralisme politique, à l’alternance démocratique, à l’Etat de droit, à la bonne gouvernance et à la tolérance.
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L'histoire de la CRC
Les dernières décennies du XXème siècle se sont caractérisées par la méfiance du citoyen à l’égard de la politique. Voulant répondre avec clarté et sincérité à cette inquiétude, les familles progressiste, démocrate-moderne, sociale et indépendante ont souhaité s’organiser dans un grand tempo qui transcende désormais les anciennes frontières.
La création de la Convention pour le Renouveau des Comores, CRC, l’année 2002 à l’occasion d’un Congrès a représenté un tournant politique majeur dans le paysage politique comorien.
Mouvement de renaissance, démocratique, expansif et respectueux des sensibilités de chacun, l’Union pour le renouveau de l’Archipel des Comores rassemble des femmes et des hommes, d’horizons divers, mobilisés au-delà de tout clivage par un même idéal politique.
La Convention pour le Renouveau des Comores se veut tournée vers l’avenir, l’audace et l’imagination, afin de proposer un projet politique pour les Comores de demain.
Ce sont ces idées neuves pour des réalités nouvelles qui font, qu’autour de nos élus et forte de nos nouveaux adhérents, la CRC est aujourd’hui le premier mouvement politique des îles qui se déclare opposant du régime actuel.
Riche de ses complémentarités, forte des valeurs de Liberté, de Responsabilité, de Cohérence, de Mérite et de vertu, la CRC a l’ambition de redonner une utilité à l’action politique en écoutant et comprenant les messages des Comoriens, de tout horizons.
Dpt de la Com
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